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Caractéristiques physiques
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Biographie ou Histoire
LA BIOGRAPHIE
Né à Poitiers le 14 novembre 1954, Pierre Savatier effectue à partir de 1973 l'école des Beaux-Arts de Tours, puis un DNSEP à Bourges. Il obtient ensuite une bourse universitaire de 3 ans pour aller étudier au Canada, à l'Université York de Toronto. Professeur à lÉcole nationale supérieure dart de Bourges de 1990 à 2013, il enseigne maintenant à celle de Paris-Cergy. Il a été invité en 2005 au Pavillon des arts à Pantin.
LA DÉMARCHE ET LA TECHNIQUE
Pierre Savatier fonctionne en termes de séries. Il utilise la technique du photogramme. Le photogramme est une photographie primitive réalisée sans appareil et sans négatif. Il s'agit simplement de placer des objets directement sur le papier sensible et de les soumettre à la lumière. Celle-ci, selon son intensité et sa direction, les frappe de diverses manières : dessinant leur contour s'ils sont opaques ou au contraire dessinant leur texture s'ils sont translucides. Ce procédé est d'ailleurs aux origines de la photo : L'Anglais Thomas Wedgwood réalise, vers 1800, les premiers photogrammes qu'il appelle sun prints, épreuves solaires. Puis, William Henry Fox Talbot plaça vers 1835 des plantes ou des broderies sur du papier sensibilisé et obtint ainsi ses premières épreuves. Ce procédé fut repris et développé par El Lissitzki, Moholy-Nagy et Man Ray.
De nos jours, ce procédé a gardé sa pertinence ; mais son caractère artisanal ne permet ni les tirages multiples (car il n'y pas de négatif), ni les changements d'échelle - agrandissements ou réductions (car il est l'exacte empreinte lumineuse de l'objet).
L'artiste prend pour point de départ l'objet, d'abord majoritairement choisis pour leur caractère plat (comme le tissu ici). Il place ces objets dans l'espace particulier de la chambre noire. Ainsi il concentre son regard sur la matérialité de ou des objets. La technique du photogramme lui permet de marquer leur empreinte ; il joue alors avec le temps d'exposition, la superposition, etc. En partant du réel, il développe une image qui transporte le public dans un lieu imaginaire, questionnant ainsi le phénomène de vision.
L'ŒUVRE
Le tissu est ici vu comme une surface souple avant d'être un objet, ses plis jouent avec le flux de la lumière pour composer un espace photographique dans lequel on passe de l'extrême netteté au flou, de la surface à la profondeur. Insectes et serpents (provenant d'un magasin de farces et attrapes) légèrement fluorescents marquent le papier de gris et nous projettent dans un monde de l'étrange. La surface construite joue sur des profondeurs possibles créant ainsi de nouvelles formes. Entre insectes ou serpent, plus rien n'est sûr. Et le tissu ; est-ce une tapisserie, des rideaux ou bien un champ de fleurs ? Pierre Savatier nous maintient dans cette étrange ambiguïté.
Ces motifs naturalistes font écho à ceux utilisés par Bernard Palissy, artiste et artisan du XVIe siècle, ayant notamment réalisé des plats ou bassins en céramique intégrant des insectes ou animaux en volume comme des serpents ou des poissons.
POUR ALLER PLUS LOIN
http://www.pierresavatier.com/
https://www.galeriebernardjordan.com/artiste/pierre-savatier/
Modalités d'entrées
Achat en 2005 dans le cadre du festival Photo et Légendes, édition 2005 « Le Merveilleux ».
Mots clés auteurs
Mots clés typologiques
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