LA BIOGRAPHIE

Natalia Jaime-Cortez est née à Paris en 1983, elle vit à Pantin et travaille à Bobigny.

Alors étudiante à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dans un atelier de sculpture (ateliers de Vincent Barré et de Richard Deacon), elle découvre le Butô auprès de la danseuse Maki Watanabe. Cette rencontre décisive l'amènera à élaborer une pratique où le corps a une place centrale.

LA DÉMARCHE

Depuis plus de 10 ans, elle manipule un papier qu'elle plie, empreints de couleur, assemble et déploie, afin de construire des installations in situ qui entrent en résonance avec les lieux. Ce papier-peau, matériau accessible et léger, lui permet une mobilité qui lui est essentielle dans le développement de sa recherche où l'eau a une grande place. Elle interroge d'une façon plus large les notions de lien, de liquidité et de porosité. Ainsi performances, dessins, vidéos et sons cohabitent dans ses installations

L'ŒUVRE

Cette œuvre fait partie d'une série de superpositions initiée en 2020. Elle assemble des morceaux de papiers pour mettre en forme une composition. Ce travail se décompose en deux temps. Dans un premier temps celui de la couleur. Elle déchire des papiers de façon aléatoire et les encre au sol avec de grands jus colorés, souvent il y a des cycles de couleur, l'artiste vient chercher une certaine intensité, une sensation. Dernièrement mes couleurs sont très sombres contrairement à cette œuvre acquise par Pantin où la dilution est plus grande. Quand elle a un nombre suffisant de morceaux, c'est à dire beaucoup, et qu'elle pense avoir de quoi assembler, elle se met à associer les papiers jusqu'à trouver quelque chose qui l'intéresse. Un rythme, une relation de textures colorés et des lignes de force dans la découpe. Elle cherche quand même des rapports qui sont inattendus. Elle assemble jusqu'à épuisement du stock en quelque sorte, cela peut être 5 ou 12 Superpositions qu'elle pose sur le mur de son atelier. Et puis elle voit ce qui résiste à son regard dans le temps. Elle défait beaucoup ce qu'elle fait. Elle élimine ce qui ne « tient » pas. Et puis au bout de plusieurs mois si ce qui est au mur continu de diffuser une certaine évidence et puissance c'est que c'est bon, l'œuvre existe. Un détail important : Natalia Jaime-Cortez ne découpe jamais ses papiers après l'encrage car ce qui se passe dans la bordure du papier est essentiel.

POUR ALLER PLUS LOIN

www.nataliajaimecortez.com

Achat à l'artiste en 2024.