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Caractéristiques physiques
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Biographie ou Histoire
LA BIOGRAPHIE
Claire Colin-Collin est née en 1973 à La Tronche en Isère. Elle vit à Pantin.
LA DÉMARCHE
Souvent, en peignant, je me sens à la recherche d'une peinture disparue. !
Elle est là, mais je n'arrive pas à la saisir. !
Elle est là, aveuglément, dans je-ne-sais quelle épaisseur de mon souvenir. Ou de mon désir ?!
Je ne sais pas si c'est une peinture que j'ai déjà vue. Une peinture que j'ai adorée. !
Je ne sais pas si c'est une peinture de quelqu'un d'autre. !
Je ne sais pas si ce n'est pas plutôt une sensation de peinture, recomposée à partir de mes amours de peintures. !
Une peinture que j'attends. Que je pressens, confusément, et qui se dérobe. !
Je la cherche en la faisant, elle est donc sans cesse en train de m'échapper, sans cesse recouverte par elle-même. !
Est-ce que je la reconnaîtrai à temps ?!
C'est ce à quoi je passe mon temps !
Ma démarche est un ressassement de l'acte de peindre. Dans l'alternance entre l'apparition et la rature, le ratage, l'accident, le recouvrement. J'espère sans cesse voir quelque chose d'étonnant ! Ma peinture est un perpétuel recouvrement d'elle-même. Mobilisée par l'absence de sujet autre que sa propre question - la question de son existence. Hantée par la perspective de sa disparition, elle la joue sans cesse. S'accumule en couches qui la font disparaître !
La peinture fait disparaître la peinture. Quand arrêter = quoi perdre !
Oblitération, transparence, résurgence, ruine, entrelacement du dessus et du dessous.
(source : texte écrit par l'artiste)
L'ŒUVRE
« Il s'agit de trois multiples différents. Le support est une feuille de papier journal Le Monde. Des pages publiées au moment des résultats de l'élection présidentielle, dans cette effervescence soudaine, obsédante.
Ce tracé rouge, très rapide, est ce sur quoi je travaille depuis longtemps : la manière dont une ligne vient se boucler sur elle-même, pour devenir, parfois, un espace. Grâce au procédé d'impression, le dessin se pose n'importe comment sur les pages des journaux, de manière aléatoire, percutant parfois des contenus. Il y a un abîme, une cohabitation impossible entre le dessin et ce qui est raconté dans le journal. Le choix d'un journal qui s'appelle Le Monde est peut-être une transposition du rapport entre l'atelier et le monde. À l'atelier, j'ai parfois le sentiment d'être très loin du monde : c'est un refuge, un bocal, mais aussi l'endroit où tout se répercute du rapport au monde. Dans l'acte de plaquer un dessin sur ces pages, il y a une forme de violence qui n'est pas seulement portée sur la page mais qui est désignée : un sentiment de disjonction.
Finalement, c'est une transcription très littérale d'une citation de Philip Guston : « Au commencement des années soixante, je me sentais déchiré, schizophrène. La guerre, tout ce qui se passait en Amérique, la brutalité du monde. Quel genre d'homme suis-je donc, assis dans mon salon à lire des magazines, rageant de frustration à propos de tout, puis m'en allant dans mon atelier pour ajuster un rouge à un bleu ? »
(source : texte écrit par l'artiste)
Lithographie originale de Claire Colin-Collin réalisée dans l'atelier de Michael Woolworth au printemps 2017 pour l'Art dans les Chapelles
POUR ALLER PLUS LOIN
clairecolin-collin.ultra-book.com
Instagram : @clairecolincollin
Modalités d'entrées
Don de l'artiste à l'occasion de l'achat d'une peinture dans son atelier en octobre 2017.
Documents en relation
Voir également OAP/263
De la même artiste : OAP/260
Autres données descriptives
Signée et numérotée 53/65
Mots clés auteurs
Mots clés typologiques
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