Né en 1909 à Paris, Jean Chabriel était le fils d'un métallurgiste. À onze ans, il entra comme apprenti dans une cartonnerie puis il travailla quelques mois à la Cristallerie de Pantin qu'il quitta en 1924. Il adhéra alors au Parti communiste et partit sur les routes pour gagner sa vie. Revenu à Pantin, il entra en 1929 à la société de Traitement industriel de résidus urbains (TIRU) à Romainville où il travailla comme manœuvre dans les sous-sols au décrassage des fours. Syndicaliste, il fut muté à Issy-les-Moulineaux en 1938, à la suite d'un mouvement de grève. N'ayant pas accepté la « drôle de guerre », il s'engagea dans les corps françs et fut fait prisonnier dans les Vosges, s'évada cinq fois et arriva à Strasbourg en novembre 1944 où il s'engagea dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI). Démobilisé fin 1944, il s'engagea le 16 février 1945 dans l'armée Leclerc où il participa à la libération de l'Alsace. Il fut blessé début 1945. Démobilisé de nouveau le 12 septembre 1945, Jean Chabriel fut réintégré à la TIRU de Romainville où il devint délégué général du syndicat CGT des producteurs et distributeurs d'électricité de la région parisienne, puis en 1948 membre de la commission exécutive du Syndicat du personnel des industries électrique et gazière de la Région parisienne. Par la suite, il siégea dans de nombreuses commissions du personnel et, en 1949, fut un des créateurs de l'Union sportive électrique et gazière (USEG). De 1955 à 1960, il assura le secrétariat du Syndicat de la production et du transport d'énergie de la Région parisienne. De 1947 jusqu'à son départ de Pantin en février 1996, Jean Chabriel exerça plusieurs responsabilités au sein du Parti communiste, notamment celle de responsable de l'Amicale des vétérans du Parti de Pantin et de la Seine-Saint-Denis. De 1959 à 1977, il fut conseiller municipal de Pantin et de 1965 à 1971 maire-adjoint. En 1977, il fut nommé maire honoraire. Décédé le 22 mars 2003, Jean Chabriel était titulaire de la Croix de guerre, de la Croix du combattant, de la Médaille des évadés et de la Médaille des rengagés.

Le fonds comprend des documents liés à la Seconde Guerre mondiale (principalement des reproductions d'archives datant de 1940 à 1989) et à sa commémoration (1972-1991), ainsi que des photographies qui témoignent de séances du conseil municipal de Pantin entre 1965 et les années 1970 et de manifestations ou réunions publiques dans les années 1960 et 1970.