LA BIOGRAPHIE

Hatice Pinarbaşi est née en 1993. Elle étudie aux Beaux-Arts de Lyon et de Paris. En 2020 elle est lauréate du prix de peinture Roger Bataille par la Fondation de France et du Prix Amis des Beaux-Arts de Paris en 2021. Suite à la résidence de la Villa Dufraine (propriété de l'académie des Beaux-Arts), elle y a exposé une installation picturale à la Monnaie de Paris. Elle a pratiqué la peinture en résidence à Hambourg, Anvers, et Clermont Ferrand. Après un solo show à la Galerie Gaudel de Stampa à Paris, elle a exposé à la June Art Fair à Bâle. Elle a participé à des duo-show à Etablissement d'en face et à la Antwerp-Art-Weekend en Belgique, puis à des expositions collectives au Palais des Beaux-Arts de Paris, au Salon de Montrouge, à la Villa Belleville, à la galerie Parliament, et au Transpalette à Bourges. Son travail a récemment été présenté au Frac Île de France, au Crac Alsace, au Crédac, à Passages, et à Material Art Fair avec la DS Galerie à Mexico. Elle vit et travaille à Pantin.

LA DÉMARCHE

Hatice Pinarbaşi, traite la peinture, la matière, et son support afin de mettre en avant la puissance et la politique du langage. Elle imagine un abécédaire personnel qui crie et forme des corps hybrides dans une peinture qui n'a ni format imposé ni limite d'espace, au contraire, elle déborde de toute part, voire tombe au sol. Hatice utilise la couleur comme un langage et l'infuse dans sa composition avec du dessin, des lettres, des mots, des chiffres, des symboles et des signes. Les éléments du langage se transforment en paysage, animal, végétal. Cette métamorphose s'anime par des pensées animistes et rituelles liées à ses origines nomades Kurde Alevi, qui prône le sacré à la nature, au chant, à la danse et une égalité humaine et religieuse. Ces peintures questionnent les comportements et les identités de nos corps ainsi que notre relation au vivant, à la musique, aux mots et maux et ses remèdes... Elle construit des corps sentimentaux en jouant avec une langue plurielle qui prend la forme d'onomatopées picturales et poétiques, à entendre et à voir. Une dimension magique et spirituelle se dégage. La couleur, l'identité, le langage, le vivant s'affirment comme les protagonistes de ses œuvres dans des environnements scéniques et narratifs.

L'ŒUVRE

Inspirés de l'alphabet kurde, ü,ö,x ,h , ces portraits souhaitent crier une émotion. Ce sont des visages muets. Hatice Pinarbasi utilise l'alphabet kurde car c'est une langue qui n'a pas choisi d'être censurée, alors elle souhaite continuer à la faire vivre en peinture. L'artiste transforme les lettres portant un tréma en Emojis. L'alphabet essaie ou se transforme en « humain » : Pleurer, Choquer, Taire, Sourire. Des visages sentimentaux face à des expressions actuelles : l'interdit, la censure, masquer le visage donc cacher l'émotion et l'attention face à l'autre. Elle joue ici avec le phénomène « like » pour juger ce qui est beau et donc noter comme sur les réseaux sociaux. C'est la communication en émoticônes où la lettre devient image qui l'intéresse. Cette série est réalisée avec de la peinture à l'huile et d'autres sont réalisées à partir de fond de teint pour les personnifier. Les peintures sont toutes pensées comme des portraits et des personnages et donc chaque attrait est pensé pour aller vers un choix personnel et autobiographique

POUR ALLER PLUS LOIN

Instagram : @haticepinarbasiii

Achat à l'artiste en 2024.