LA BIOGRAPHIE

Jisoo Yoo vit et travaille à Pantin.

Née à Séoul en 1990, elle arrive en France à 20 ans. À l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy, dont elle sort diplômée en 2018, elle découvre de nouveaux médiums comme l'installation, la sculpture, la vidéo et la photo.

Elle a été lauréate lauréate du prix Bic (2017), du programme Création en Cours piloté par les Ateliers Médicis avec le soutien du ministère de la Culture en 2019 et de la bourse FoRTE (Fonds Régional pour les Talents Émergents) piloté par la région Île-de-France en 2020.

LA DÉMARCHE

Le travail de Jisoo Yoo s'attache à questionner la nature des frontières (personnelles, sociales, psychologiques, spatiales) et d'observer l'évolution de nos perspectives et de nos positions à chaque instant. Cette question peut être observée selon un cadre social, politique, mais aussi psychologique, philosophique, spirituel et poétique. Les matériaux fragiles, instables et légers utilisés pour ses performances et son installation rappellent la fragilité et l'incertitude du quotidien et tout ce que nous croyons et essayons de garder ou craignons de voir disparaître. L'artiste cherche ainsi à remettre en question nos certitudes, participer à réajuster notre pensée du monde en l'envisageant davantage comme quelque chose qui n'est ni naturel, ni nécessaire, ni fixe. La plupart de ses œuvres se nourrissent de la contradiction entre « dire » et « se taire », entre le fait d'apparaître et celui de disparaître. Dans son travail, l'apparente beauté et la sérénité de façade sont toujours sous-tendues par une réalité absurde, inquiétante.

L'ŒUVRE

Cache-cache est une série de gravures réalisée en 2021. Dans le fourmillement des détails, des visages et des monstres apparaissent, de minuscules personnages fantastiques se révèlent. Ils invitent à une rêverie sur la chute, sur les transformations organiques et cosmiques. Dans de nombreuses légendes mythologiques, des personnes se métamorphosent en plantes ou en fleurs. L'artiste l'a traduit comme une forme de perte de parole. Comme les plantes, la personne est vivante mais elle ne peut plus s'exprimer. Yoo est partie de l'image d'un tronc d'arbre, dans lequel elle s'est amusée à cacher beaucoup d'images. En regardant de plus près, on voit d'abord des visages angoissés ou à l'apparence monstrueuse. Ensuite on distingue de minuscules personnages essayent de se cacher et ne montrant jamais leur visage.

POUR ALLER PLUS LOIN

www.jisooyoo.com

Instagram : @jisooyoo64 / @jisooyoo_drawing