LA BIOGRAPHIE

Thierry Costesèque est né en 1970 à Saïgon ; il passe une grande partie de son enfance en Algérie. Sa famille a toujours voyagé, il grandi donc constamment à l'étranger. Diplômé en 1994 de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, son médium de prédilection est le dessin mais il s'adonne également à la peinture, le collage, et la performance. Il habite aujourd'hui à Paris et expose dans des galeries et centres d'art, il est également enseignant en école d'art. Il est représenté par la Galerie Éric Dupont.

LA DÉMARCHE

Ses œuvres sont souvent définies comme enfantines dû à ce regard particulier et impertinent. En effet, il aime provoquer la rencontre entre ses œuvres et le spectateur. À travers ses peintures faussement naïves, ses photos, ou ses installations espiègles, l'artiste interroge le visiteur comme le ferait un enfant, à la fois drôle et juste.

L'artiste travaille beaucoup avec le concept de mouvement. « La vitesse est un phénomène latéral qui apparaît sur les côtés », déclare Thierry Costesèque, ce qui est aussi une façon de dire que la représentation de la vitesse au moyen d'une image fixe n'est pas la représentation d'un objet en mouvement. Dans ce dernier cas, la peinture se réduit bien souvent à l'imitation du flou photographique, depuis le futurisme jusqu'à Gerhard Richter.  De fait, sur les tableaux de Thierry Costesèque, la peinture est marginale et centrifuge. Le centre de la toile est le plus souvent vide et que la peinture semble fuir par les bords. Des traces, quelques formes tremblotantes, souvent dédoublées, des ondulations, des points, parfois des pointillés, indiquent l'insaisissabilité de ce qui, fondamentalement, échappe.

L'ŒUVRE

Chien vert interroge notre regard. Ce grand format est sombre : la forme noire, informe, se détache du fond vert tourbillonnant. Ce tableau tout en longueur étire la figure du chien. De ce dernier, nous distinguons la silhouette obscure. Il nous regarde : l'animal est face à nous, la tête penchée sur le côté, interrogateur. Il peut susciter chez nous une émotion affective ou une forme de répulsion. L'arrière-plan, d'un vert surréaliste, contraste avec la figure. Des touches de vert clair sur le côté droit de la peinture apportent de la profondeur de champ. Le travail d'empâtement réalisé sur le sujet principal le fait saillir. Des touches de rouge, de brun et de bleu, disséminées sur le chien, viennent également lui donner du relief.

POUR ALLER PLUS LOIN

https://thierrycostesèque.fr

Achat en atelier en 2000.