Au plafond de la salle des fêtes, Schommer, lauréat du concours lancé en 1886, peint deux panneaux de caissons rectangulaires encadrant au centre de la pièce une grande peinture prise dans un encadrement circulaire.

Le glorieux passé à droite et l'Avenir à gauche encadrent l'Espérance. Ces peintures, tout comme celle du plafond de l'escalier d'honneur, présentent de forts raccourcis et utilisent la veine allégorique qui permet à la toute jeune IIIe République d'asseoir son régime par des images qui valorisent ses idées laïques.

La guerre de 1870 se conclut, le 10 mai 1871, par la signature du traité de Francfort. La France, vaincue, cède au nouvel Empire allemand l'Alsace et une partie de la Lorraine. Dans les territoires annexés comme en France se développent l'esprit de revanche et la nostalgie des provinces perdues.
Schommer traduit ce sentiment en remplaçant dans la composition finale de L'Avenir l'allégorie de l'éducation par celle de l'Alsace. Assise,cette dernière désigne un livre ouvert qu'elle retient de la main droite. Derrière elle se tient un jeune homme tenant un rameau dans la main gauche. Son regard se porte au loin. Les nuages qui occupent une large place dessinent la figure d'un guerrier casqué et ailé. Au pied de l'Alsace, sur le coussin, un motif représente une femme aux bras étendus protégeant le peuple sous son manteau. L'œuvre est signée F. Schommer.