Les anciens maires
Retrouvez dans cette rubrique la liste des anciens maires de Pantin ainsi que des éléments biographiques à leur sujet.
Pour en savoir plus sur Bertrand Kern, maire socialiste de la commune élu depuis 2001, consultez sa biographie sur le site de la Ville.
Jacques Isabet, maire de 1977 à 2001
Né à Paris en 1939 de parents commerçants, Jacques Isabet débute sa carrière professionnelle comme mécanicien au dépôt de Flandre de la RATP, avenue Jean-Jaurès. Opposé aux guerres coloniales, il se rapproche du Parti communiste français, auquel il adhère en 1957. Militant local, il devient permanent au début des années soixante puis est choisi en mai 1968 pour suivre à Moscou la formation politique de « l’école des cadres ». Dès lors, Jacques Isabet devient secrétaire de section puis membre du bureau fédéral de la Seine-Saint-Denis.

Entré au conseil municipal de Pantin suite aux élections complémentaires d'octobre 1968, il est élu maire-adjoint. En 1977, ne souhaitant plus renouveler sa candidature, Fernand Lainat, pourtant tête de liste pour le PCF aux municipales, lui cède sa place. Jacques Isabet devient maire, puis conseiller général entre 1979 et 1985. Il sera constamment réélu maire jusqu'en 2001, lorsqu’il perd son écharpe au bénéfice du candidat socialiste Bertrand Kern.
Durant les vingt-quatre années passées aux commandes des affaires municipales, Jacques Isabet se revendique comme un maire bâtisseur, dans une ville encore en développement mais touchée par la désindustrialisation, après la fermeture de nombreuses usines. La municipalité construit des équipements scolaires, sportifs ou de loisirs, ainsi que des logements sociaux ; elle renforce aussi les services municipaux de proximité, en créant notamment les maisons de quartier. Jacques Isabet inaugure en 1994 le nouvel hôtel de ville et est l’artisan de l’installation à Pantin du Centre national de la danse.
Jacques Isabet est décédé en mai 2023. Le centre municipal de santé situé rue Cornet porte aujourd’hui son nom.
Fernand Lainat, maire de 1968 à 1977
Né en 1924 dans l’Allier, Fernand Lainat est machiniste receveur au dépôt RATP de Flandre et militant syndical de la Confédération générale du travail (CGT) quand il adhère au Parti communiste français en 1956. Secrétaire de la section de Pantin dès 1965, il est aussi responsable fédéral des questions immigrées.

En 1965, il est élu premier adjoint sur la liste d'Union démocratique conduite par Jean Lolive.
Après le décès soudain de ce dernier, il lui succède en octobre 1968. Réélu maire en 1971, Fernand Lainat conduit avec succès la liste d’union de la gauche « pour une gestion sociale, humaine et démocratique » du PCF, du Parti socialiste et du Mouvement des radicaux de gauche (MRG) de mars 1977, mais ne se présente pas à l’élection du maire et reste conseiller municipal jusqu'en 1983, avant de se retirer dans l'Allier.
Sous son mandat ont été notamment construits le groupe scolaire Jean-Lolive, le centre administratif devenu Centre national de la danse et la bibliothèque Elsa-Triolet.
Fernand Lainat décède en janvier 2015.
Jean Lolive, maire de 1959 à 1968
Né en 1910 dans le Rhône, Jean Lolive est issu d’une famille ouvrière. Devenu cimentier, son engagement militant se forge dans l’organisation syndicale, avant d'adhérer en 1937 au Parti communiste. Entré dans la lutte clandestine, arrêté en octobre 1941, il est déporté au camp de Mauthausen en mars 1944 et en revient très affaibli, le 1er mai 1945. Légitimé par son passé de déporté, il occupe alors différentes fonctions au sein du parti.

Aux élections municipales de 1947, Jean Lolive est élu conseiller municipal puis, bénéficiant de la division des conseillers municipaux « anticommunistes », il devient premier adjoint en 1953. Fort de ce succès inattendu, Jean Lolive est élu cette même année conseiller général, puis député en 1958, 1962 et 1967.
Aux élections municipales de 1959, il est élu maire sur la liste d’union ouvrière et démocratique, puis réélu en mars 1965 sur une liste d’union.
Sous son mandat, la municipalité renoue avec les programmes d’équipements et développe la construction des grands ensembles.
Jean Lolive décède en cours de mandat, le 6 septembre 1968. Son souvenir perdure sur le territoire : l’une des artères principales de Pantin, l’ancienne rue de Paris, prend son nom en 1970 ; une cité scolaire et un pavillon de la maison de retraite sont également baptisés en son hommage.
Ezio dit Louis Collaveri, maire de 1953 à 1959
Né en 1878 à Livourne en Italie, Louis Collaveri passe le début de sa vie à Marseille avant de s’installer dans la Seine en 1906, où il participe activement à la vie locale, qu’elle soit associative, syndicale ou politique.
Travailleur journalier, il devient secrétaire de la section socialiste de Pantin en 1919, adhère au Parti communiste en 1920, en part pour l’Union socialiste communiste en 1923 avant de revenir au Parti socialiste SFIO en 1924.
Devenu employé d’octroi en 1925, il entre dans la municipalité Auray puis est réélu en 1929. Il se présente avec succès aux élections cantonales et sera conseiller général de 1929 à 1935. Un conflit politique avec le maire lui fait perdre son électorat.

Secrétaire général de l’Université populaire de Pantin pendant plusieurs années, Louis Collaveri se retire en province pendant l’Occupation.
À l’été 1944, il reprend ses activités : vice-président du conseil municipal provisoire de Pantin, il présente en avril 1945 une liste « Parti socialiste SFIO - Libération Nord - prisonniers de guerre libérés » qui perd face à la liste d’union de Paulin Cornet.
Après cet échec, il ne revient à la vie politique qu’en 1949 suite à la dissolution du conseil municipal. Élu conseiller puis réélu en 1953, il est élu maire au troisième tour de scrutin, à la majorité relative, bénéficiant d’une alliance contre la candidature communiste de Jean Lolive.
Durant son mandat, il doit manœuvrer face à un conseil aux sensibilités morcelées, mais son image de doyen et de socialiste resté fidèle à la SFIO conforte cependant son autorité.
Dans le prolongement des actions de ses prédécesseurs, il se consacre à la résorption des îlots insalubres et à la création de programmes de logements sociaux.
Retiré de la vie politique en 1959, Louis Collaveri est décédé en mai 1963.
Marcel Leclerc, maire de 1949 à 1953
Né en 1894 à Pantin, Marcel Leclerc est un négociant en huiles et graines industrielles qui fait figure de notable local. Sous l’Occupation, président de l’association locale des mères de familles et des familles nombreuses, il est désigné délégué du Secours national.

Il se lance en politique en 1947 et est élu sous l’étiquette du Rassemblement du peuple français (RPF). En 1949, il ravit le poste de maire à André Faizas, édile sortant et transfuge de la SFIO qui menait pourtant la liste RPF.
Marcel Leclerc ne parvient pas à conserver son écharpe de maire en 1953, alors qu'il dirige une liste d’union républicaine et d’action municipale investie par le Centre national des indépendants (CNI) et le Rassemblement des gauches républicaines (RGR).
En 1959, sa liste, dominée par des chefs d’entreprises et qui se veut indépendante des partis politiques, est battue de justesse par celle de Jean Lolive.
Aux élections municipales de 1965, Marcel Leclerc, désormais retraité, perd son siège de conseiller municipal. Il décède en juin 1978.
André Faizas, maire de 1947 à 1949
Né en 1902 dans le Lot-et-Garonne, André Faizas, représentant de commerce devenu commerçant, est élu conseiller municipal socialiste SFIO en 1929. Fidèle à son parti, il s'oppose aux élections de 1935 au dissident Charles Auray qui l'emporte.

Il n’apparaît plus alors dans la vie politique pantinoise jusqu’aux élections municipales de 1947 où il est élu sur la liste SFIO conduite par Georges Marie, puis désigné maire contre le candidat communiste Jean Lolive grâce aux voix des socialistes, des élus du Rassemblement du peuple français (RPF) et des représentants de la liste du maire sortant Paulin Cornet.
La division de la coalition anti-communiste entraîne la dissolution du conseil municipal. Lors des élections de 1949 qui suivent, la section SFIO de Pantin se trouve en proie à la dissidence. André Faizas prend la tête de la liste RPF mais n’obtient pas la magistrature suprême, cristallisant sur son nom un trop fort mécontentement.
Réélu simple conseiller municipal en 1953 sur une liste indépendante, il choisit en 1959 la liste d’union et de rénovation municipale qui est battue par celle de Jean Lolive.
André Faizas se consacre désormais à son commerce et à sa délégation à la chambre syndicale des cafés, hôtels et restaurants. Il décède en octobre 1990.
Paulin Cornet, président du Comité local de Libération puis maire de 1944 à 1947
Né en 1885 à Fontenay-sous-Bois, employé des chemins de fer de l’Est et syndicaliste à la Confédération générale du travail (CGT), Paulin Cornet est élu conseiller municipal socialiste de Pantin en 1919 et en 1925. En désaccord avec Charles Auray en 1929, il se présente seul et sans succès sous l’étiquette de socialiste dissident.

Représentant du mouvement de Résistance Front national, Paulin Cornet préside le Comité local de Libération à partir de la mi-octobre 1944, succédant alors à Charles Bertrand du mouvement Francs-tireurs et partisans (FTP). En 1945, il est élu maire suite à la victoire de sa liste d’union patriotique républicaine et antifasciste.
Aux élections de 1947, l’unité entre communistes, membres du Mouvement républicain populaire (MRP) et radicaux est rompue et Cornet ne retrouve pas son écharpe de maire mais parvient toutefois à se faire élire premier adjoint. Il restera au conseil municipal jusqu'en 1959. À cette date, face à la montée en puissance de Jean Lolive, Cornet décide de faire liste commune avec la SFIO quittée trente ans plus tôt. Battu par le communiste, il se retire de la vie politique.
Il décède en octobre 1976.
Charles Bertrand, président du Comité local de Libération en 1944
Né en 1905 au Pré-Saint-Gervais et engagé aux côtés des Francs-tireurs et partisans (FTP) pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles Bertrand participe à la Libération de Pantin. Il préside à partir de fin août 1944 le Comité local de Libération et remplace ainsi le maire Henri Labeyrie.
Charles Bertrand se retire de la municipalité provisoire à la mi-octobre 1944, pour des raisons de santé. Il sera absent des scrutins municipaux suivants. Il décède en décembre 1994.
Henri Labeyrie, maire de 1938 à 1944
Henri Labeyrie naît en 1875 à Bordeaux. Préposé à la Manufacture des tabacs de Pantin, il épouse en 1901 une cigarière, puis devient rapidement chef de service.
Militant à la CGT et ami de Léon Jouhaux, il vient au socialisme vers 1905 et entre au conseil municipal de Pantin en mai 1912. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il combat dans la Somme, à Verdun puis en Champagne. Réélu sur la liste SFIO en 1919, 1925 et 1929, Labeyrie suit Charles Auray lors de la scission de 1933 et rejoint le Parti socialiste de France.

Henri Labeyrie accède à la première magistrature municipale après le décès du maire le 31 janvier 1938 et, sous son mandat, prolonge l’œuvre de son prédécesseur en développant les colonies de vacances et en aménageant deux stades. L’entrée en guerre met fin aux politiques d’équipement.
Malgré son appartenance maçonnique au Grand Orient et les critiques des doriotistes, Henri Labeyrie demeure un homme apprécié par une partie des dignitaires du régime de Vichy. Aussi est-il maintenu dans ses fonctions de maire jusqu’en 1944.
Fidèle à l’esprit de la politique du gouvernement de Vichy et loyal envers le maréchal Pétain, il accentue l’encadrement des jeunes en ouvrant des ateliers de la jeunesse et en créant un Cercle municipal des sports (CMS) chargé de fédérer les sociétés sportives. Il crée également une maison du prisonnier, un service de soupe populaire avec le Secours national ou encore un centre de distribution des cartes de rationnement.
À la Libération, il est peu inquiété. La commission locale d’épuration, dans une attitude de réconciliation, décide d’une « arrestation de principe ». Il est convoqué au commissariat mais relâché au bout d’une heure. Il doit toutefois quitter Pantin et se retirer de la vie politique.
Henri Labeyrie décède en novembre 1956.
Charles Auray, maire de 1919 à 1938
Né en 1879 dans les Basses-Alpes, Charles Auray s'établit à Pantin en 1908. Comptable avant de devenir chef du secrétariat général et bibliothécaire au Grand Orient, il rejoint le Parti socialiste en 1905 et est tête de liste socialiste SFIO aux élections municipales de 1908 et 1912, où il est battu par le maire sortant Charles David. Conseiller d'arrondissement de Saint-Denis pour le canton de Pantin de 1911 à 1924, il en assure la présidence.

Aux élections municipales de 1919, sa liste est élue dès le premier tour et Charles Auray devient le premier maire socialiste de Pantin.
Devenu député en 1924 puis sénateur en 1927, il est l'un des acteurs de la loi sur les lotissements défectueux. Il abandonne en 1933 la SFIO pour le Parti socialiste de France (PSDF). Très populaire, cela ne l’empêche pas d’être réélu en 1935 sur la liste du Parti socialiste de France aux élections municipales, sénatoriales et cantonales.
Charles Auray se révèle un grand administrateur et ses réalisations urbaines et sociales marquent durablement le territoire. Sous ses mandats, Pantin s'équipe de la première école de plein air, de bains douches, d'un stade, d'une piscine et d'une maison de retraite.
Auray joue également un rôle actif dans le sport ouvrier en co-président l’Union des sociétés sportives et gymniques du travail (USSGT) de 1923 à 1934.
Atteint de pneumonie, Charles Auray décède en cours de mandat en janvier 1938. En 1970, la rue de Montreuil est rebaptisée afin de lui rendre hommage. Une école élémentaire et le stade de la Seigneurie portent également son nom.
Charles David, maire de 1896 à 1919
En 1896, Charles David est le dernier magistrat municipal à être élu sous l’étiquette radicale et radicale-socialiste.
Né en 1855 à Pantin, Charles David, fils d’un ingénieur civil et d’une artiste peintre, est un industriel pantinois fabriquant de wagons destinés aux compagnies de chemins de fer et à l’armée. Son usine Desouches, David et Cie, à son extension maximale à la fin du dix-neuvième siècle, occupe quelque 40 000 mètres carrés de part et d'autre de la route des Petits-Ponts (actuelle avenue du Général-Leclerc) et emploie 650 ouvriers.
Constamment réélu entre 1900 et 1912, Charles David ne résiste pas à la vague socialiste SFIO de 1919. En novembre 1919, sur près de 7 000 suffrages, seuls 2 078 se portent sur son nom, contre 4 101 sur la tête de liste socialiste, Charles Auray.
Figure oubliée de l’histoire locale, Charles David a longtemps détenu le record de longévité politique, avec vingt-trois années consécutives passées à la tête de la municipalité.
Joseph Pellat, maire de 1885 à 1896
Joseph Pellat est l’archétype même du maire républicain de banlieue parisienne. Alors que Pantin est dominée numériquement par le monde ouvrier, ce notable né en 1844 en Isère, bien enraciné, peu sensible aux sirènes du socialisme, est élu maire-adjoint en 1884 puis maire en 1885, suite au conflit qui oppose son prédécesseur Petigny à la majorité de son conseil et qui entraîne la dissolution par décret du conseil. Pellat, médecin à la Manufacture des tabacs, apprécié par le personnel et la direction de l’entreprise, apparaît dès lors comme le candidat de circonstances.
Une fois élu, c’est à lui que revient l’honneur en 1886 d’inaugurer le nouvel hôtel de ville bâti sous l’autorité du maire précédent. Joseph Pellat est réélu à la magistrature en 1888 et 1892.
Durant ses mandats, sa réputation d’édile proche des malheureux se forge. Il soigne gratuitement les déshérités. Ses activités de bienfaisance se poursuivent de 1903 à 1919 comme médecin de la crèche municipale.
Joseph Pellat décède en 1921. Deux ans plus tard, la rue du Commerce est renommée rue du Docteur-Pellat en son honneur.
Ovide Petigny, maire de 1881 à 1885
Né en 1842, le maître de lavoir Ovide Petigny, conservateur, entre au conseil municipal en 1876. Il est maire de 1881 à fin 1885, date à laquelle le conseil municipal est dissout en raison d’un conflit entre Petigny et la majorité des membres du conseil.
Eugène Jean-Baptiste Varenne, maire de 1876 à 1881
Né en 1830 à Belleville et distillateur à Pantin, le conservateur Eugène Jean-Baptiste Varenne est nommé maire en 1876, suite à la démission de Delizy. Conseiller municipal depuis 1871 et adjoint depuis 1874, il occupe le poste de maire jusqu’en 1881.
Simon Clovis Delizy, maire de 1870 à 1875
Né en 1827 en Seine-et-Marne, Simon Clovis Delizy crée en 1852 une distillerie, qui s’installe à Pantin en 1867 et devient une des plus importantes de France.
Conseiller municipal puis adjoint bonapartiste de 1867 à 1870, c’est sous l’étiquette conservatrice que le notable devient maire et qu’il le demeure jusqu’en 1875. L’industriel est également membre du conseil d’arrondissement de 1871 à 1876.
Il décède en 1893 dans sa propriété de Pantin. Une rue rappelle le souvenir de sa famille et de l’usine Delizy frères devenue Delizy et Doistau.
Claude Étienne Courtois, maire de 1859 à 1870
Claude Étienne Courtois, né en 1803 dans le Doubs, est un négociant qui établit vers 1855, sur une propriété derrière l’église, une tannerie travaillant des cuirs en provenance des abattoirs de la Villette.
L’industriel bonapartiste, qui a aussi été conseiller d’arrondissement, occupe la fonction de maire de 1859 à son décès en juillet 1870.
La rue Courtois rappelle la présence de la tannerie, dont les bâtiments seront occupés par la Manufacture des tabacs à partir de 1876.
Charles Auger, maire de 1852 à 1859
Né en 1798 dans la Nièvre, Charles Auger est nommé maire de Pantin en juin 1852, après dix-huit d’intérim de Jean-Charles Ourselle, adjoint. Le bonapartiste, qui a également été conseiller d’arrondissement, exerce cette fonction jusqu’en 1859.
Une rue de la commune porte son nom.
Jean Claude Marie Narjot, maire de 1836 à 1850
Né en 1772 à Paris, Jean Claude Marie Narjot s’installe à Pantin en 1804, alors qu’il est attaché à l’administration des Finances comme receveur des contributions. Impliqué dans la gestion des affaires communales pendant une trentaine d’années, il occupe le poste de maire à partir de fin 1836.
Ses états de services pour sa nomination comme chevalier de la Légion d’honneur relatent plusieurs épisodes pendant lesquels il dit avoir assuré la continuité des affaires, en l’absence de la municipalité. Ainsi, lors de l'épidémie de 1810-1812, dont le maire François Rouiller a été la victime, il se charge de l’accompagnement des médecins au lit des malades et de la distribution à domicile des secours alimentaires. Narjot joue également un rôle dans la défense de Pantin en 1814 et dans la préservation de l’ordre, en 1830 lors de l’insurrection révolutionnaire ou encore en 1840 face à des attroupements d’ouvriers.
Narjot décède au cours de son mandat, en mars 1850. L’intérim est assuré par un de ses adjoints, Jean-Charles Ourselle, jusqu’en 1852.
Benoît-Antoine Bonnefons de Lavialle, maire de 1831 à 1835
Né en 1781, Benoît-Antoine Bonnefons de Lavialle est l’un des commissaires-priseurs les plus renommés de Paris. Maire de Pantin entre 1831 et 1835, il décède en 1856.
Ferdinand Lefèvre, maire de 1826 à 1830 et de 1835 à 1836
Né en 1778 à Paris, Ferdinand Lefèvre est notaire. Il est maire de Pantin de 1826 à 1830, puis de 1835 à son décès en août 1836.
[Aimé] Duchesne, maire de 1830 à 1831
François Joseph Gorneau, maire de 1812 à 1825
Né en 1766 à Paris, François Joseph Gorneau est magistrat. Maire de 1812 à 1825, il dirige notamment les secours lors de l’épidémie qui atteint la commune au début des années 1810. Il est décédé en 1825 à Pantin.
François Roullier, maire de 1794 à 1799 ou 1800 et de 1806 à 1812
François Roullier serait décédé pendant les épidémies qui frappèrent Pantin au début des années 1810.
Nicolas André Deroy, maire de 1793 à 1794 et de 1799 ou 1800 à 1805
Né vers 1745 à Fontainebleau, Nicolas André Deroy est secrétaire général des eaux et forêts d’Île-de-France et du Soissonnais. Son premier mandat de maire est en 1793-1794 ; le second débute en 1799 ou 1800 et se termine a priori en 1805.
François Charles Cozette, maire de 1792 à 1793
Marchand plâtrier, il décède à Pantin en 1810 à l’âge de quarante-deux ans.
Charles François Tiphaine, maire de 1790 à 1791
Fermier et marchand de bois, Charles François Tiphaine exerce la fonction de maire de Pantin de 1790 à 1791. Il est également mentionné comme membre du conseil dans un registre des délibérations de 1800. Il décède à Pantin en 1821, à l'âge de soixante-dix ans.